Le cheval de trait Ardennais : Un cheval polyvalent ?

L'élevage

L'élevage passe d'abord par la sélection des reproducteurs. On choisit un étalon et une jument en fonction de leurs caractéristiques physiques et on préférera des chevaux bien dans leur tête. Si une jument a un défaut particulier, on choisit un étalon qui corrigera ce défaut afin de sans cesse améliorer la race. On obtient ainsi de beaux poulains qui renouveleront la race.

Reproduction

Image flottante

Les juments ne sont aptes à la reproduction que d’avril à octobre.
La plupart ovulent en avril-mai lorsque la durée du jour atteint 15h. Le cycle sexuel de la jument a une durée de 21 jours. La période des chaleurs dure de 5 à 8 jours et l’ovulation a lieu moins de 48h avant la fin de celle-ci. La jument n’accepte l’étalon que pendant ses chaleurs.

La détection des chaleurs est donc primordiale et repose sur les modifications comportementales et observations suivantes: l’immobilité, le lever de la queue, l’augmentation de la fréquence de l’éversion des lèvres vulvaires, l’émission de petits jets d’urine, l’écoulement muqueux à la vulve dont les tissus sont congestionnés. Les juments présentent la particularité d’avoir des chaleurs une dizaine de jours après le poulinage.
Un étalon souffleur donne toujours un bon verdict de l’état de la jument.

En monte en main, on présente l’étalon à la jument vers le 3ème jour et le 5-6ème jour pour optimiser les chances de fécondation. L’échographie permet aussi de suivre l’évolution du follicule et de prédire le moment de l’ovulation.

Par une injection de prostaglandine alors que la jument n’est pas réceptive, on induit des chaleurs dans les 3 à 5 jours et l’apparition d’une ovulation 5 à 6 jours plus tard. Il est souhaitable de ne mettre une pouliche à l’étalon qu’à trois ans pour que sa première gestation ne freine pas sa croissance.

La gestation dure 11 mois plus ou moins 15 jours. Une gestation gémellaire aboutit rarement. Si tel est le cas, il faut écraser un des embryons si les vésicules sont séparées pour éviter l’avortement. La mortalité embryonnaire touche de 10 à 20% des embryons. La consanguinité favorise ce phénomène.

Il est essentiel de savoir détecter la survenue de la mise bas qui a lieu le plus souvent en soirée et début de nuit.

Un mois avant le poulinage, la glande mammaire se développe avec une forte distension 15 jours avant l’accouchement. Un à deux jours avant celui-ci, les mamelons sont gonflés par le colostrum qui perle et donne généralement des chandelles de lait séché. La distension des ligaments sacro-sciatiques annonce aussi l’événement.

Juste avant le poulinage, la jument modifie son comportement : elle est agitée, se couche souvent, regarde ses flancs lors des contractions de l’utérus et transpire fort.

La jument, couchée sur le flanc, les pattes étendues, presse alors très fort pour expulser le fœtus. La poche des eaux apparaît, elle se rompt et les membres antérieurs se présentent. A ce moment, on peut tirer sur les pattes pour aider la jument. Quoiqu’on fasse, il faut s’assurer que le poulain ne naisse pas dans ses enveloppes. Le placenta doit être expulsé dans les 30 minutes à 3 heures suivant l’accouchement.

Le cordon ombilical du nouveau-né doit être désinfecté et il faudra veiller à ce que le poulain boive le plus vite possible le colostrum riche en anticorps qui le protègeront contre les infections.
Le poulain, par ses très nombreux repas, consommera jusqu’à 20 litres de lait par jour à deux mois et la croissance du laiteron est toujours impressionnante.

Il n'est pas rare de voir des juments de trait reprendre le travail très peu de temps après la naissance du poulain. Il est néanmoins évident que la jument et le poulain ne doivent pas être séparés. Il faut également s'arrêter lorsque le poulain manifeste une envie de boire le lait de sa mèrepour le laisser s'abreuver.

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Les concours

Il existe des concours de modèles et allures qui sont des concours d’élevage. Lors de ces concours, les éleveurs peuvent présenter un ou plusieurs de leurs chevaux devant un jury. Les membres du jury notent le cheval en fonction des caractéristiques de la race définie dans le stud-book.

Les chevaux qui ont de très bon résultats sont favorisés pour la reproduction afin de toujours améliorer la race.

Le cheval est présenté au trop devant le jury. Parfois ce sont des juments et leurs poulains qui sont présentés. Il est aussi courant de présenter plusieurs chevaux du même élevage alignés.

Le gagnant de l’épreuve est parfois sélectionné pour représenter la race dans les salons agricoles ou les salons du cheval.

Ils y sont parfois amenés à faire une démonstration de traction.