.

Quels sont les points forts des mouvements de jeunesse et comment perdurent-ils dans le temps ?

.

L’engouement pour les mouvements de jeunesse n’est pas dû a une seule raison mais à un ensemble de facteurs qui bout a bout arrivent à séduire de plus en plus de monde chaque année.


L’adaptation


Les mouvements s’adaptent à leur époque et ne cesse de se réinventer. C’est une certitude et pour le présidente de la fédération « Les scouts », Christelle Alexandre, c’est même leur ingrédient secret. Elle explique que lorsque on pense aux mouvements, on pense souvent « balade dans les bois », « feu de bois », etc… Mais les animations ne font qu’évoluer, elles évoluent en même tant que la société. « Nous faisons plein d’autres choses ! Par exemple l’éducation aux médias est désormais un thème important car nous essayons de répondre aux problématiques de la société d’aujourd’hui. » Cette flexibilité plait aussi bien aux parents qu’aux enfants et assure le rôle de pilier complémentaire à l’éducation au même titre que l’école par exemple.


Un pays de « scouts »


Les mouvements de jeunesse sont bien ancrés en Belgique et ce depuis longtemps. Apparu en 1910, et c’est en partie ce qui fait leurs succès en Belgique. De nos jours plus de 300 000 membres pour une population qui compte 11 millions d’habitants, la Belgique fait fort et possède un des taux les plus élevés de scout par habitant dans le monde. Si l’on remonte jusqu’à la pilarisation de la Belgique, Les mouvements de jeunesse on reçu un important soutient des piliers libéral, socialiste et social-chrétien. Ils ont eu un impact non négligeable sur la création des mouvements et de leur financement. De nos jours chacun peut rejoindre n’importe quel mouvement de jeunesse et ce peu importe l’origine sociale, ethnique ou religieuse. Ce sentiment d’acceptation et d’inclusion favorise la croissance des mouvements. Cependant forcer de constater que malgré bon nombre d’efforts la mixité sociale n’est pas encore un objectif complètement atteint.


Le rôle des parents


Le rôle des parents est essentiel pour répondre à notre question de départ. Le rôle des parents est l’une des 3 composantes qui expliquent le succès de mouvements en Belgique selon Jean-François Guillaume , psychologue de la jeunesse ; La motivation des parents, celle de l’enfant et l’offre que propose les mouvements. Les parents qui ont eux même fait partie d’un ou plusieurs mouvements de jeunesse sont plus enclin à laisser leurs enfants s’inscrire dans l’un ou l’autre mouvement, voir même pousser leurs enfants à s’inscrire dans un mouvement. Cela crée un aspect très familial à l’engagement quand plusieurs générations de la même famille se succèdent dans un mouvement. Néanmoins même si les parents peuvent être un frein pour l’évolution des différents mouvements en cas de refus de leur part, tout est mis en œuvre pour les rassurer et les mettre en confiance vis-à-vis du mouvement. L’âge des animateurs aide beaucoup les parents à faire confiance aux mouvements car sans être des adultes à part entière ils restent plus vieux que les animés et assurent une certaine structure ainsi qu’un maintien permanent. Ils peuvent servir de reflet aux parents qui verraient ainsi une sorte de vision future de ce que va devenir leur enfant, un CRACS.


Devenir un C.R.A.C.S.


Définition : Citoyen. Responsable. Actif. Critique. Solidaire.
Être un citoyen : On devient citoyen dés lors que l’on est inscrit dans un registre de population. Un citoyen dispose de droits ( voir « Déclaration universelle des droits de l’homme » et « Convention internationales des droits de l’enfants » ) et de devoirs. Les droits et devoirs des citoyens peuvent variés selon les endroits comme par exemple ne pas avoir les mêmes devoirs à l’école ou dans un mouvements de jeunesse.
Être responsable : Un citoyen est considéré comme responsable dés qu’il est conscient de ses droits et de ses devoirs. Pour y arriver la clé est de s’informer sur ses droits et devoir pour pouvoir juger des conséquences de nos actes.
Être actif : On est dit « actif » lorsqu’on est engagé dans un projet, un groupe/mouvement de vivre ensemble ( par exemple un mouvement de jeunesse ou un conseil de jeunes ).
Être critique : par critique on entend bien évidement le terme d’ « esprit critique ». L’esprit critique est essentiel pour un bon développement, savoir mettre en lien plusieurs sources pour vérifier de la véracité d’une information est primordial pour ne pas tomber dans la désinformation ou la manipulation.
Être solidaire : Peut-on vivre sans être solidaire ? Est-on vraiment solidaire ? Comment le devenir ? Le CRACS se pose toutes ces questions et essaie de rendre le monde un peu plus solidaire chaque jour à sa petite échelle ou même entre les frontières.
Il est un fait sur et certain que passer par un mouvement de jeunesse aide grandement et accélère le processus pour devenir un CRACS.
La socialisation du jeune
Les mouvements de jeunesse agissent comme un véritable tremplin à la socialisation de ses membres. Le sentiment d’appartenance à un groupe est très présent quand on est membre d’un mouvement de jeunesse. Au sein des patrouilles les relations sont fortes et les valeurs du jeune sont élargies à l’ensemble du groupe.


Accessibilité


L’une des forces majeures des mouvements de jeunesse est leur accessibilité. Les mouvements sont accessibles sur différentes facettes. Sur un plan de tolérance, chacun peut faire partie d’un mouvement de jeunesse peu importe sa religion, son statut social, etc. Notons que les personnes nécessitant un accueil spécifique comme celles atteintes d’un handicap sont totalement acceptées. Les animateurs disposent de formations spécifiques sur l’intégration de ces dernières au sein des activités et du mouvement. L’accès au niveau géographique, les 5 mouvements sont présents sur l’ensemble de la Belgique francophone et 88 pourcents des communes wallonnes on la possibilité d’accueil dans au moins un des 5 mouvements, ce qui est vraiment impressionnant quand on compare avec d’autres pays européen. L’accessibilité sur le plan financé, les 5 fédérations sont très claires à ce sujet : Pour participer, les prix couvrent seulement les frais. Pour couvrir les coûts engendrés par ce choix que tous les mouvements on fait, tous organisent divers événements au court de l’année. Cela permet ainsi à toutes les classes sociales de pouvoir participer.

.